De nos jours

Acquisition par le Club Vosgien de Strasbourg

IMG_0750Pendant l’été 1996, le gérant de l’hôtel en place depuis le départ de Marie Débenath dénonça son contrat qui le liait à la Fédération du Club Vosgien à compter du 1er janvier 1997, ce qui entraîna la fermeture de l’hôtel.

Une assemblée de la Fédération du Club Vosgien (CV) convoquée le 19 août 1997 à Colmar devait décider du sort de l’hôtel du Grand Ballon. Une élection a donné le résultat suivant : vente 117 voix, hôtel refuge en gérance 8 voix, hôtel refuge en partenariat 113 voix. Malheureusement la solution vente fut retenue et le prix de vente fixé à un million de francs.

Entre-temps, deux membres du Club Vosgien Strasbourg (CVS) firent savoir qu’ils étaient prêts à faire un don du même montant au club afin de financer l’achat de l’hôtel. Le 27 septembre 1997, le conseil d’administration de la Fédération donna malgré tout la préférence à Robert Schubnel pour le rachat.

En examinant les documents de 1924, établis lors de la cession de l’hôtel à la Fédération il est apparu que Robert Schubnel en tant que fermier du Roedelen avait un droit de préemption en cas de vente de l’hôtel. Celui-ci fut intéressé par le rachat, mais n’a pas pu obtenir les crédits nécessaires à l’acquisition compte tenu de l’ampleur des travaux de mises aux normes à réaliser. Il proposa au CVS  de racheter l’hôtel par un acte signé le 19 décembre 1997.

Premiers travaux

Pour une réouverture rapide de l’hôtel, le CVS se trouvait devant une tâche immense. Il fallait tout moderniser et mettre aux normes. Remplacer les circuits électriques, installer une nouvelle cuisine ainsi qu’une chambre froide, refaire carrelages et revêtements de sol, remplacer toute la literie et bien d’autres travaux furent indispensables pour accueillir les premiers clients avant l’été.

Tout cela avait un coût énorme et exigeait des investissements bien supérieurs à la seule acquisition de l’hôtel. Dans un premier temps le CVS décida de faire exécuter le plus de travaux possibles par des membres bénévoles. L’appel lancé par le comité fut un succès immense, jusqu’à 60 personnes se sont inscrites pour travailler sur le site. 12000 heures de bénévolat ont été faites.

En même temps fut lancé une campagne de dons auprès des membres du club et parallèlement plusieurs demandes de subventions furent introduites auprès du Conseil régional, des Conseils Généraux du Haut et du Bas-Rhin, ainsi que de la Ville de Strasbourg. Les fonds propres du CVS étaient également mis à forte contribution.

Un compte rendu sommaire de 1998 mentionne les chiffres suivants : dons 420.000F, subventions 780.000F, fonds du CVS 800.000F, soit un total de 2 millions de francs qui viennent s’ajouter au don initial de 1 million de francs entièrement reversé à la fédération du CV pour son rachat.

Pour l’exploitation de l’hôtel fut crée une SARL indépendante. Les parts de cette société sont en majorité entre les mains du CVS. D’autres partenaires furent sollicités, notamment toutes les associations du CV. Beaucoup d’entre elles ont répondu favorablement et ont souscrit des parts. Ce fut une grande marque de confiance de la part des associations envers le club de Strasbourg et une victoire de la solidarité qui anime l’esprit Club Vosgien..

Pour l’exploitation de l’hôtel, il fallait également recruter un couple de gérants, avant l’ouverture prévue pour le 1er juillet 1998. Ce pari audacieux fut tenu. Dès sa réouverture, l’hôtel a pu accueillir touristes et randonneurs.

En tant que club de randonneurs, le CVS tenait énormément à ce que le chalet-hôtel soit équipé pour accueillir les randonneurs en mettant à leur disposition une salle « hors sac ».

Après un premier été de fonctionnement, le CVS procéda à l’inauguration officielle de son « refuge » le 4 octobre 1998. Trois cars complets de membres du CVS se rendirent au Grand Ballon pour ce jour-là, sans compter les personnes isolées et les personnalités invitées venues par leurs propres moyens.

Pour la première fois, le 28 février 1999, le CVS a pu organiser son assemblée générale annuelle dans son propre « refuge ». Ce jour-là, un nouveau projet fut évoqué. Il s’agissait de la reconstruction du bâtiment annexe dit « buvette ».

La structure d’accueil

Ce bâtiment, entièrement en bois, construit en 1930 accusa le poids des ans. Il finit par tomber en ruines, car totalement inutilisable depuis 20 ans.

Les règles de construction, très draconiennes sur les sommets des Vosges, obligent à reconstruire sur les limites exactes de l’ancien bâtiment. Après démolition du vieux bâtiment en automne 1999, débutèrent les travaux de reconstruction. La nouvelle structure comporte essentiellement 2 ailes et une entrée commune. Une des ailes forme une salle de réunions et l’autre sert de point d’information et d’exposition au Parc des Ballons.

L’essentiel du bâtiment, construit en HQE (Haute Qualité Environnementale) a pu être terminé avant l’hiver 2000.

Dès le premiers beaux jours de 2001 on s’activa ferme dans la nouvelle construction, il fallait procéder aux travaux de finition, couverture du double toit et aménagements intérieurs. L’inauguration eut lieu le 20 mai 2001 en présence de nombreuses personnalités parmi lesquelles le président du Parc de Ballon, Jean Paul Fuchs, le président du Conseil Général du Haut Rhin, le Préfet du Haut Rhin, la maire de Murbach, commune sur laquelle sont situés les bâtiments de l’hôtel. La somme de 1,6 million de francs (HT) fut nécessaire à l’achèvement du nouveau projet. Une fois de plus le Conseil régional, les Conseils généraux du Haut et du Bas Rhin, le Parc des Ballons, la Ville de Strasbourg, ainsi que nos membres ont apporté leur concours financier à cette opération destinée à tous les touristes et randonneurs.

La maison d’habitation

Restait une dernière verrue, celle du hangar, depuis longtemps en mauvais état, mais complètement écroulé depuis la tempête du 26 décembre 1999. Un permis de construire fut déposé en vue de sa reconstruction, non comme hangar, mais en tant que maison d’habitation pour les gérants. Jusqu’à maintenant, tous les gérants occupaient des chambres de l’hôtel, mais grâce à cette nouvelle construction, les gérants bénéficieront à l’avenir d’une maison pour eux.

Une nouvelle fois le soutien des collectivités locales et territoriales fut sollicité ainsi que celui des membres du club Vosgien. Les négociations furent rapidement menées et dès le 17 juillet 2001 on put procéder à la pose de la première pierre de la nouvelle construction. Tout comme pour le pavillon d’accueil, les murs et cloisons, préfabriqués en usine, permirent de monter rapidement la maison. Néanmoins, l’installation des gérants dans les locaux a dû être retardé jusqu’au printemps suivant.

Rénovation de l’hôtel

Parallèlement à ces travaux spectaculaires, car visibles et donnant un bien meilleur aspect à l’ensemble des bâtiments, l’intérieur de l’hôtel ne fut pas négligé. Des améliorations constantes furent apportées, telles que nouveau plancher dans la salle à manger, nouveau système de détection incendie, réfection de plusieurs chambres, reconstruction de sanitaires et douches, isolation du toit pour diminuer les frais de chauffage, pose d’un plafond rustique dans les WC. Beaucoup de ces tâches furent exécutées par des bénévoles. Chaque année est marquée par des travaux d’entretien ou embellissement. Un tel bâtiment nécessite constamment des investissements afin qu’il reste attrayant.

Pour terminer restait à rénover l’extérieur du bâtiment principal abritant l’hôtel et le restaurant. Ce programme très lourd était prévu pour être étalé sur deux ans, car il fallait remplacer l’ensemble des bardeaux en épicéa qui couvrent l’extérieur des murs par du châtaigner plus durable, mettre une isolation en liège, remplacer la toiture de la salle panoramique et de la cuisine, toute la zinguerie, aménager une entrée de l’hôtel plus grande et plus visible.

Ces travaux d’envergure et très coûteux débutèrent en 2004 par la démolition du garage inutilisable, car complètement sous la neige en hiver. A sa place est aménagée une terrasse d’été pour le restaurant. La grande rampe en béton pour handicapés est remplacée par un ascenseur près de l’entrée.

Deux saisons ne furent pas de trop pour mener à bien ces travaux. Il fallait aussi ne pas trop gêner les clients de l’hôtel. Une fois de plus le Conseil Régional, les Conseils Généraux du Haut et du Bas Rhin, la communauté urbaine de Strasbourg, ainsi que certaines entreprises, sans oublier quelques associations Club Vosgien, ainsi que nos membres, contribuèrent au financement des travaux.

Ainsi, d’année en année, l’ensemble du site de l’hôtel aura bien changé d’aspect. Bâtiments reconstruits ou rénovés, plantation de végétaux et d’arbustes, aménagement d’un parking, toujours dans le respect de l’environnement, ont contribué à attirer touristes et randonneurs vers notre Chalet Hôtel.

Récemment des travaux portèrent sur le remplacement des chaudières et l’installation de portes coupe-feu dans les anciennes chambres.

Un bâtiment aussi grand et ancien que le Chalet Hôtel nécessite constamment des travaux.

Au cours de dernières années, des travaux d’embellissement ont été réalisés.

Une nouvelle clôture constituée de piliers en granite et reliés entre eux par des rondins en bois, délimite maintenant notre propriété.  Sur la terrasse est implantée, une statue en bronze dénommée « rendez-vous » réalisée spécialement pour le Chalet par l’artiste Marita WINTER et financée par la société CROISIEUROPE. Une table d’orientation également en bronze, dont le plan a été fait par notre regretté membre Gilbert KAISSER, est présente sur la terrasse. Cette dernière nous a été offerte par le CREDIT MUTUEL. Plus loin, une stèle commémore l’engagement des Diables Bleus avec l’original du béret en bronze provenant de la statue  des Diables Bleus, dynamitée en 1940.

Pour la joie des petits, un poulailler avec différentes sortes de poules vient compléter  l’animation du site. Peut-être verrons-nous également l’implantation d’un petit jardin botanique sur le talus devant la structure d’accueil.

Dans la salle de restaurant, le bar a été aménagé en y intégrant l’ancien qui date de la construction du bâtiment. Une chambre de congélation de 23 m3 a été créée en remplacement de nombreuses petites armoires de congélation.

Pour améliorer la sécurité contre l’incendie, les portes des chambres tout confort ont été remplacées. De même, les portes des chambres qui donnaient sur le palier ont été supprimées. Au premier étage, la cloison qui séparait les deux chambres a été abattue. L’espace ainsi dégagé a permis d’y installer le nouveau salon.  L’exploit fut de démonter la cheminée et de la transférer au premier étage. Grâce à l’ingéniosité d’un de nos membres Daniel COLOMBIN, cela se passa sans encombre. Au deuxième étage, la suppression de la porte sur le palier permet de réunir les deux chambres et d’implanter une douche.

Le système de détection incendie a été remplacé en totalité avec une mise en place de 5 kilomètres de câbles. Un travail de titan.

La mise aux normes handicapés a entrainé aussi de  très gros travaux dans la maison, avec parfois des crises de nerfs de notre ancien gérant. C’est ainsi que le salon du rez-de-chaussée va devenir la chambre pour les handicapés avec implantation d’une douche /WC. Une partie de la salle panoramique  va servir à construire des WC handicapés. Cela entraine une reconfiguration de l’accès à la salle panoramique. Le vitrage  de la cloison et des portes,   apporte une nouvelle clarté du hall d’accueil et agrémente la salle panoramique. Un parking handicapé a été créé.

Les rideaux occultant de toutes les chambres ont été changés, ceci grâce à une de nos membres Monique KAISSER qui en a assuré le financement et la mise en place.

Pendant la fermeture annuelle, nos bénévoles réalisent chaque année des travaux d’entretien, de peintures, de carrelages, d’agencements divers afin que la maison reste accueillante.

Gestion de l’hôtel

Le Club Vosgien a la chance d’avoir trouvé un responsable compétent pour la gestion de l’exploitation du Chalet Hôtel.

Monsieur Richard Metz, originaire de Guebwiller, chef cuisinier depuis le 1er janvier 2001, a repris la gérance depuis août 2003. Très engagé, il met toute sa compétence à gestion et au développement de notre chalet.

Après 15 années passées au sommet des Vosges, l’heure de la retraite a sonné pour Richard METZ.

L’assemblée des  associés tenue en juin 2017 l’a remercié pour son dévouement pendant ces longues années pour faire fonctionner le Chalet Hôtel, car cela ne fut pas toujours facile.

La même assemblée a nommé en remplacement de Richard METZ, un jeune couple de professionnels. Laure DIEMERT Cheffe cuisinier et Lucas ROESCH pâtissier, qui ont repris en commun la gérance de l’hôtel.

Progressivement, ils apportent leur jeunesse et une nouvelle fraicheur à l’exploitation de notre chalet.

Source: « Contact » (Bulletin du Club Vosgien de Strasbourg)
Novembre 2008